Les actes interdits une fois en état d’IHRÂM (sacralisation) sont les suivants :
Se raser ou se couper les cheveux.
Se tailler les ongles des mains ou des orteils.
Se parfumer le corps ou l’habit. Cependant, s’il reste encore l’odeur du parfum utilisé avant l’IHRÂM cela n’est guère blâmable.
Conclure un mariage ou en formuler la demande pour soi ou pour un autre.
Se livrer aux préliminaires du rapport sexuel, tels que les baisers et autres. Commettre l’acte charnel.
Tuer du gibier.
"Ces sept interdictions sont communes aux hommes et aux femmes. Cependant il est interdit en particulier aux hommes deux autres choses : "
Se couvrir la tête avec quelque chose qui soit en contacte directe avec elle, tels que les chapeaux, les turbans, les écharpes, etc. . .
Mais, il est autorisé de se protéger du soleil à l’aide d’un parapluie.
Porter des vêtements cousus et façonnés, tels que les pantalons, les chemises, etc. . . .
Quant aux femmes, elles mettent les habits qu’elles souhaitent ; cependant, elles ne doivent pas porter des gants, ni couvrir leur visage.
"Arrivée à MAKKA"
Une fois arrivée aux territoires sacrés de la Mecque (AL-HARAMOU AL- MAKKI), et que les maisons de la Mecque soient perçues, le pèlerin cesse de dire AL-TALBIYA pour accomplir les choses suivantes :
II est souhaitable de faire AL-GOUSL (grandes ablutions) avant d’entrer à MAKKA, et d’y entrer en plein jour. (Si c’est possible bien sûr).
Dés que le pèlerin ait déposé ces affaires dans son hôtel, il se dirige directement vers la Mosquée Sacrée (AL-MASDJIDOU AL-HARAM), il y entre par la porte de BANOU CHAYBA en avançant le pied droit et en disant :
« ALLAHUMMA SALI ’ALA MOHAMADIN WA SALAM, ALLAHUMMA IFTAH LI ABWÂBA RAHMATIKA »
Ce qui signifie
« que la Paix et le Salut d’Allah soient sur Mohammad, ô Allah ouvre-moi les portes de Ta Miséricorde ».
Dés que le pèlerin voit la KAABA, il lève s’il le souhaite ces mains pour faire des invocations (comme le fit IBN-ABBAS). IL n’y a pas d’invocation précise, cependant on rapporte que OMAR () disait
« ALLAHUMMA ANTA AS-SALAM, WA MINKA A-SALAM, FA HAYINA RABANA Bl A-SALAM ».
TAWAFOU AL-QODOUM (le tawaf d’arrivée)
Puis le pèlerin se dirige vers AL-HADJAROU AL-ASWAD (la pierre noire), il se met face à elle en disant :
« BISMI ALLAH, ALLAHOU AKBAR » ;
Puis il la touche et il l’embrasse, s’il ne peut pas l’embrasser directement, il la touche avec sa main droite et il embrasse sa main. Mais s’il ne peut pas la toucher, il se contente de lui faire signe avec sa main de loin. Il fait cela à chaque tour.
Notons ici qu’il n’est pas permis de bousculer les gens pour embrasser la pierre noire.
Avant de commencer TAWAF AL-QODOUM le pèlerin doit découvrir son épaule droite en faisant passer AL-RIDÂ (houppelande) sous son aisselle droite puis en la jetant sur son épaule gauche. (c’est ce qu’on appelle AL-IDTEBA’)
Dés lors, il commence son TAWAF en tournant autour de la KAABA de manière à ce que cette dernière soit sur sa gauche en passant derrière AL-HIDJR.
Le pèlerin doit faire sept tours (CHAWT), à chaque passage devant la pierre noir il compte un CHAWT (un tour).
Notons ici que le pèlerin accomplit les trois premiers tours en accélérant le pas (c’est ce qu’on appelle AL-RAML et c’est uniquement dans TAWAF AL-OODOM), puis il marche dans les quatre derniers.
II est souhaitable de toucher avec la main AL-ROUKNOU AL-YAMANI (le coin yéménite) à chaque passage et non pas de l’embrasser, si cela n’est pas possible il ne faut pas lui faire de signe avec la main. (AL-ROUKNOU AL-YAMANI : c’est le nom du coin qui précède le coin de la pierre noire).
II est louable de dire le long de la distance qui sépare AL-ROUKNOU AL- YAMANI est la pierre noire :
« RABANA ATINA FI DOUNYA HASSANATAN WA FI AL-AKHIRATI HASSANATAN WA QINA ’ADABA A-NAR »
Cela signifie
« ô Seigneur ! Accorde nous le bien ici-bas et dans l’au-delà ; et protège-nous du châtiment du feu »
Notons ici qu’à l’exception de l’invocation mentionnée ci-dessus, le TAWAF n’a pas d’invocations spécifiques comme le croit la masse et comme le laisse croire certains livres dans lesquels il est mentionné ce qu’il faut dire au premier tour, au deuxième, etc. . . .
Ainsi, le pèlerin peut faire l’invocation qu’il souhaite, il peut aussi réciter le Coran.
II est permis aussi d’aller au MOULTAZAM - espace limité entre la pierre noire et la porte de la KAABA pour faire des invocations en posant la poitrine, le visage, les avant-bras, et les mains sur cet espace.
Une fois le septième tour terminé, le pèlerin doit couvrir son épaule droite. Puis, il se dirige vers MAQAMOU IBRAHIM (station d’Ibrahim) et récite le verset suivant :
« WA ATAKHIDOU MIN MAQAMI IBRAHIMA MOUSSALLA »
cela signifie
« Adoptez pour lieu de prière, ce lieu où Ibrahim se tint debout ».
Ensuite, le pèlerin se met derrière MAQAMOU IBRAHIM, de manière à ce que ce dernier soit interposé entre lui et la KAABA, et puis il accomplit deux rakaâ en récitant sourate AL-KAFIROUN (sourate 109 dans la première, et sourate AL-IKHLAS (sourate 112) dans la seconde.
En faisant attention de ne pas passer devant ceux qui prient, et de ne pas les laisser passer devant soi pendant qu’on prie.
Une fois cette prière accomplie il descend au puits de ZAM-ZAM, il en boit, il en verse sur sa tête ; puis il revient à la pierre noire et il dit : « ALLAHOU AKBAR » et l’embrasse de la même manière détaillée au 4ème point.
A-SA’YOU entre A-SAFA et AL-MARWA
Ensuite, le pèlerin se dirige vers A-SAFA. Une fois prés d’elle il récite le verset suivant :
« INNA SAFA WA AL-MARWATA MIN CHA’AIRI ALLAHI, FAMAN HAJA AL-BAYTA AWI ’TAMARA FALA JOUNAHA ’ALAYHI AN YATAWAFA BIHIMA, WA MAN TATAWA’A KHAYRAN FA INNA ALLAHA CHAKIROUN ’ALIM »
Cela signifie
« A-SAFA et AL-MARWA sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Quiconque fait le pèlerinage à la Maison (Sacrée) ou fait l’OMRA ne commet pas de péché en faisant le va-et-vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient ».
Puis il dit : « NABDAOU BIMA BADAA ALLAHOU BIHI »
Qui veut dire « je commence par ce que Allah a cité en premier lieu ».
Puis, il commence par le mont A-SAFA, ainsi il monte dessus de manière à apercevoir la KAABA, il se dirige vers elle et dit :
« ALLAHOU AKBAR, ALLLAHOU AKBAR, ALLAHOU AKBAR. LA ILLAHA ILLA ALLAHOU WAHDAHOU LA CHARIKA LAHOU, LAHOU AL-MOULKOU, WA LAHOU AL-HAMDOU, YOUHYI WAYOUMIT, WA HOUWA ’ALA KOULLI CHAY’IN QADIR, LA ILAHA ILLA ALLAHOU WAHDAHOU LA CHARIKA LAHOU, ANJAZA WA’DAHOU, WA NASSARA ‘ABDAHOU, WA HAZAMA AL-AHZABA WAHDAHOU ».
Ce qui signifi :
"Allah est le Plus Grand, Allah est le Plus Grand, Allah est le Plus Grand. Il n’y a pas de divinité (digne d’adoration) autre qu’Allah, Seul, sans associé, à Lui appartient la souveraineté et à Lui la louange, Il donne la vie et donne la mort, et Il est Capable de toutes choses. Il n’y a pas de divinité (digne d’adoration) autre qu’Allah, Seul, sans associé. Il a réalisé Sa promesse, donné la victoire à Son esclave et a vaincu toutes les factions Seul."
Ensuite, il lève ses mains et fait les invocations qu’il souhaite. Il fait cela trois fois de suite en répétant la formule précédente et en faisant des invocations entre deux à chaque fois.
Ensuite, il descend de A-SAFA pour aller vers AL-MARWA en marchant et en faisant des invocations le long de cette distance, mais une fois arriver au premier repère (une lumière verte), il accélère le pas pour atteindre le deuxième repère (une lumière verte aussi), une fois arriver à son niveau il reprend sa marche normale jusqu’à ce qu’il arrive à AL-MARWA. Ainsi, il monte dessus et fait exactement ce qu’il a fait lorsqu’il était sur A-SAFA en se dirigeant vers la KAABA, et en répétant la formule citée ci-dessus, tout en faisant des invocations entre deux. Ainsi se termine le premier CHAWT (trajet).
Puis, le pèlerin descend de AL-MARWA pour rejoindre A-SAFA en marchant et en accélérant le pas entre les deux repères, une fois sur A-SAFA il refait ce qu’il fait la première fois c’est le deuxième CHAWT (trajet).
En effet, le pèlerin doit faire sept CHAWT (7 trajets), dont le dernier se terminera sur AL-MARWA.
Notons ici que la récitation du verset : « INNA A-SAFA WA AL-MARWATA... » se fait seulement lorsque le pèlerin s’approche de A-SAFA pour la première fois avant de commencer A-SA’Y, et il n’est pas permis de le répéter à chaque fois qu’on passe par A-SAFA ni par AL-MARWA, il en est de même pour la formule : « ABDAOU BIMA... ».
Le SA’Y n’a pas d’invocation spécifique ainsi le pèlerin peut faire l’invocation qu’il souhaite. Mais si toute fois il fait l’invocation suivante :
"ALLAHUMMA IGHFIR WA IRHAM, INNAKA ANTA AL-A’ZOU AL-AKRAM " cela est permis car nombreux sont les compagnons qui la disaient.
Une fois le septième CHAWT (trajet) terminé, le pèlerin se raccourcit les cheveux ; ou il les rase si la période qui sépare la ’UMRA du HADJ est suffisante pour qu’ils repoussent. Ainsi, la OMRA est accompli et le pèlerin peut se désacraliser.
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Sources :
Manassikou al-Hadji wa al-omra fi al-Kitab wa a-sunnati wa athari a-salaf "Cheikh Muhammad Nassardine Al Albani"
Manassikou al-Hadji wa al-omra wa al-Mashrour’ou fi a-ziyara "Cheikh Muhammad Ben Salah Al Othaymin"
A-tahqiqou wa al-idhahou li kathirin min massaili al-hadji wa al-omrati wa al-ziyara ’ala dhawi al-kitabi wa a sunna "Cheikh Abdel-Aziz Ben Abdou Allah Ben Baz"
Traduction réalisé par les frères de Roubaix
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